L’UNIQUE : 5 sujets sous les feux de la rampe

Des CPA de partout au pays ont pris part, à Calgary, au Congrès L’UNIQUE 2024 afin de réseauter, de faire le point sur les grands défis de l’heure et d’entendre des allocutions inspirantes, dont le discours d’ouverture de Simu Liu, ancien comptable devenu vedette hollywoodienne. 

« En affaires, les règles du jeu sont universelles », a affirmé Simu Liu lors de sa causerie avec Pamela Steer, présidente et chef de la direction de CPA Canada. « Mes études dans le domaine m’ont donc aidé à comprendre l’industrie du cinéma. » 

Même s’il se décrit comme un « comptable déchu », cet acteur (qu’on a pu voir dans la série Kim’s Convenience et la superproduction Barbie) illustre à merveille la polyvalence des CPA. Il attribue notamment son succès actuel aux compétences et à la mentalité qu’il a développées en baignant dans le milieu des affaires. Hors de question, cependant, qu’il prépare les déclarations de ses célèbres collègues : « C’est un plan pour finir derrière les barreaux », plaisante-t-il. 

Après avoir ouvert le bal au Congrès, Simu Liu a cédé la place à une multitude de panélistes. Voici les cinq sujets qui étaient sur toutes les lèvres et quelques conseils pour rester à l’avant-garde. 

Peser ses mots en matière de durabilité

Lorsqu’il s’agit de présenter de l’information ESG, le mot d’ordre est fiabilité. Que votre organisation exerce ses activités au pays ou ailleurs, il est essentiel de suivre l’évolution de la réglementation et des obligations dans ce domaine. Au Canada, on communique encore l’information sur une base volontaire – les panélistes Janice Anderson (Nutrien) et Steve Aubin (Deloitte) croient toutefois que la formule de l’Union européenne est la voie de l’avenir. Par ailleurs, le projet de loi C-59 rappelle l’importance de peser ses mots dans les documents destinés au public. En effet, les allégations relatives à la carboneutralité ou à la durabilité, par exemple, peuvent maintenant faire l’objet de vérifications. Toute fausse déclaration entraînera des sanctions pouvant représenter 3 % des recettes globales d’une entreprise. Pour demeurer à l’affût des nouvelles normes dans ce domaine, on conseille de mettre sur pied une équipe de conformité de l’information ESG au sein du service des finances. 

Rester aux commandes de l’IA 

L’IA s’est grandement démocratisée grâce aux outils à faible code ou sans code, et on remarque déjà son influence sur la profession de CPA. À l’instar de toute nouvelle technologie, elle présente de nombreux avantages, mais n’est pas sans risques. Pensons aux atteintes à la sécurité des données ou à la vie privée, ou aux exigences changeantes en matière de conformité. Une adoption responsable est donc de mise, comme l’a souligné Ramy Nassar, consultant en IA, dans le discours de clôture de L’UNIQUE. Et tout commence par une bonne planification, orientée vers l’avenir. Par exemple, pour atténuer les risques liés à l’IA, on peut établir des lignes directrices encadrant son utilisation dans l’organisation, à compter de 2030. Voilà une bonne façon de mettre l’IA au service de l’humain et d’éviter qu’elle ne le remplace. 

Diriger en misant sur ses valeurs

Dans sa séance intitulée Du démarrage à la différenciation : miser sur la créativité et se doter d’une raison d’être pour propulser l’entreprise, l’entrepreneure primée Zahra Al-Harazi a mis de l’avant le lien indissociable entre vie personnelle et vie professionnelle. « Si j’ai réussi, c’est parce que je sais qui je suis et de quoi je suis capable. Qu’on soit au bureau ou à la maison, on est toujours la même personne. » Pendant le congrès, elle a en outre présenté les énoncés d’orientation de son entreprise, qui s’appuient sur des questions telles que : Qui suis-je? Quelle est ma destination? Comment y parvenir? Formuler des énoncés précis aide à bien arrimer ses décisions aux objectifs de l’entreprise. 

Collaborer pour innover 

À l’ère de la technologie, il est facile d’oublier les multiples qualités humaines qui favorisent l’innovation. Or, plusieurs panélistes ont mentionné que les CPA possèdent des aptitudes essentielles non seulement pour exploiter pleinement la technologie et propulser la profession vers de nouveaux sommets, mais aussi pour bâtir des relations avec leurs collègues afin d’apporter davantage de valeur à leur organisation. Selon Alycia Calvert, présidente et chef de la direction d’EY Canada, « la collaboration est au cœur des plus belles réussites sur le plan de l’innovation, et elle est garante de la solidité de l’écosystème des affaires. C’est un milieu qui évolue rapidement, alors il faut sans cesse innover ». Des compétences comme l’adaptabilité et l’esprit critique vous permettront de repousser les frontières de l’innovation. 

Déployer son ingéniosité : la clé de la réussite 

Pendant le congrès, on a souvent vanté les avantages du titre de CPA, notamment en ce qui concerne les vastes possibilités de carrière dans différents secteurs. Mais au-delà du prestige et des débouchés associés au titre, il faut souligner les compétences stratégiques acquises par les CPA et la force que celles-ci représentent pour une organisation. « Les CPA se distinguent par leur capacité à analyser des problèmes sous plusieurs angles », estime Alycia Calvert. Et dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre généralisée, on recherche justement des gens capables d’évaluer des systèmes et de proposer des changements efficaces. 

« C’est le moment idéal pour se joindre à la profession, d’après Rachel Miller, chef de la direction de CPA Alberta. L’avenir du monde est entre les mains des CPA. »