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Michal Šimečka, chef du parti libéral progressiste slovaque
Articles de fond
Magazine Pivot

Des escroqueries qui n’en finissent pas de se réinventer

Voici quelques-unes des fraudes auxquelles s’attendre en 2024.

Dans un contexte d’affaires en constante évolution, tout début d’année annonce de nouvelles possibilités, mais aussi un nouvel épisode du jeu incessant du chat – l’escroc – et de la souris – la personne qui s’efforce de préserver ses intérêts financiers. Impossible, donc, d’explorer les tendances et progrès à venir sans mettre en lumière leur côté obscur : l’escroquerie.

Double tranchant

Nos achats en ligne et nos comptes de médias sociaux se multiplient, ce qui augmente les risques de fuite de données personnelles. Les fraudeurs demandent des prêts sous de fausses identités. Cette forme de malversation touche autant les consommateurs que les institutions financières. Les pirates accumulent dettes et défauts de paiement, d’où des pertes financières considérables pour les banques et les prêteurs. Résultat : les taux d’intérêt ou les frais augmentent pour les clients légitimes afin de compenser ces pertes.

Intention malveillante

Nous connaissons tous les dangers des maliciels et des rançongiciels, sans compter que l’IA augmente le volume et le niveau de menace des attaques. Selon Chainalysis, société d’analyse de chaînes de blocs, en 2022, les victimes de rançongiciels ont payé moins de 500 M$. En 2023, ce chiffre est passé à 449,1 M$ au cours du premier semestre seulement. À présent, les pirates se tournent vers ChatGPT pour générer des codes et lancer des cyberattaques. La situation risque d’empirer avant de s’améliorer.


En date de mai 2023, 340 millions de personnes avaient été touchées par des violations et des fuites de données.


Un petit air de déjà vu?

Selon une étude récente de McAfee, une personne sur quatre a été victime de fraude par hypertrucage audio ou connaît quelqu’un qui l’a été. Parmi ces personnes, 77 % ont perdu de l’argent. Les progrès de l’IA facilitent les escroqueries technologiques. Des techniques de clonage de voix exigent à peine cinq secondes d’audio pour reproduire une voix humaine. Les conséquences dépassent de loin les questions financières, ainsi que l’ont découvert les électeurs slovaques. Deux jours avant les élections nationales, un enregistrement a fuité sur Facebook. On y entendait Michal Šimečka, chef du parti libéral Slovaquie Progressiste, discuter, semblait-il, de la manière de truquer les élections et d’acheter des voix. Les agences de presse slovaques ont aussitôt démenti l’information, mais cela n’a pas empêché Michal Šimečka d’être battu.

De particulier à particulier : les menaces

Les transactions de particulier à particulier sont des paiements rapides et pratiques effectués en « temps réel », une cible parfaite pour les escrocs et les fraudeurs. Nombre de ces services populaires – Venmo, Zelle, Cash App – ne sont pas disponibles au Canada. Toutefois, cela pourrait changer si le secteur bancaire canadien s’ouvrait à la concurrence. Ce qui s’en rapproche le plus chez nous? Interac (mais ce service de virement électronique de confiance s’appuie sur nos institutions financières comme intermédiaire).

Si certains de ces services américains s’implantaient au Canada, quelque chose poserait problème :  leur absence de politique en cas d’escroquerie ou de fraude à l’encontre d’un usager. Ainsi, pour Zelle, c’est responsabilité zéro. Il n’y a aucune politique de protection pour les paiements autorisés si un utilisateur escroqué envoie de l’argent à un acteur mal intentionné.

LUTTER CONTRE LA FRAUDE

Voyez quelles sont les fraudes actuelles qui visent les particuliers et les entreprises, et apprenez à vous protéger des escrocs.

Légende : Michal Šimečka, chef du parti libéral Slovaquie Progressiste (Getty Images)