La discipline est la clé de la réussite, selon la lauréate de la médaille d’or à l’EFC

Michelle Per, du cabinet KPMG à Toronto (Ontario), est récipiendaire de la médaille d’or du Gouverneur général pour avoir obtenu le meilleur résultat à l’EFC au Canada.

Maintenant que les résultats à l’Examen final commun (EFC) de septembre 2020 sont connus, il faut féliciter les 6 371 candidats qui ont réussi cet exploit.

Se déroulant sur trois jours, l’EFC est une étape cruciale du programme d’agrément CPA canadien, qui est composé des volets formation, expérience et évaluation.

« L’EFC est en soi une épreuve rigoureuse et exigeante, mais, cette année, les candidats ont en outre dû composer avec l’imprévisibilité causée par la pandémie, a souligné Charles-Antoine St-Jean, président et chef de la direction de CPA Canada. La volonté et la persévérance dont ont fait preuve les candidats à l’EFC de septembre 2020 ont été remarquables. »

TABLEAU D’HONNEUR DE L’EFC

Soulignons tout particulièrement le succès des récipiendaires d’une médaille d’or et de l’ensemble des candidats figurant au Tableau d’honneur, dont les résultats se situent dans le premier centile.

Michelle Per, du cabinet KPMG à Toronto (Ontario), remporte la prestigieuse médaille d’or du Gouverneur général (et un prix de 5 000 $ de CPA Canada) pour avoir obtenu le meilleur résultat au pays.

Une médaille d’or régionale (ainsi qu’un prix de 2 500 $) pour le meilleur résultat régional a par ailleurs été décernée par CPA Canada à chacun des candidats suivants :

• Provinces de l’Atlantique : Mark Joseph Skinner, R.C. Squire & Associates Professional Corporation, Corner Brook (Terre-Neuve-et-Labrador)
• Québec : Ariane Villemure, KPMG, Québec (Québec)
• Ouest du Canada : Omar Dhanani, Ernst & Young, Vancouver (Colombie-Britannique)

REMPORTER L’OR

Être surprise, c’est une chose, mais être abasourdie jusqu’au mutisme en est une autre.

Pourtant, c’est exactement la réaction que Michelle Per dit avoir eue lorsqu’elle a reçu l’appel d’un associé de KPMG. « Il a commencé par dire : “Eh bien, tu as réussi.” Il m’a fallu une minute pour assimiler cette information, puis il a ajouté : “Et tu as décroché la médaille d’or.” J’étais en état de choc. Je ne m’y attendais vraiment pas. »

Maintenant que Michelle Per s’est remise de ses émotions, elle commence à réaliser ce que cette médaille représente réellement. « Recevoir la médaille d’or est un immense honneur et une très belle façon de clore ce programme de formation professionnelle de deux ans. »

UN ÉQUILIBRE DÉLICAT

Michelle Per attribue sa réussite à la discipline avec laquelle elle s’est préparée. « Au début de juillet, j’ai planifié en détail les deux mois suivants, en prévoyant du temps pour la révision technique, la rédaction de réponses aux études de cas, et même les pauses-repas. Mais surtout, je me suis interdit d’étudier le soir et j’ai limité la révision la fin de semaine. Sereine, j’avais la certitude de pouvoir réviser toute la matière technique avant l’examen, tout en me préservant de l’épuisement. En fait, j’étais fin prête une semaine avant l’examen, et je n’ai donc étudié que très peu dans les derniers jours. Je suis arrivée à l’examen reposée et prête à donner le meilleur de moi-même. »

Certains candidats aiment étudier en groupe, mais Michelle Per a choisi de le faire en solitaire. « Mon expérience à l’université m’a appris que je suis généralement plus productive quand j’étudie seule, explique-t-elle. Mais comme je n’avais de comptes à rendre à personne, j’ai vraiment dû me concentrer pour ne pas prendre de retard. »

La concentration, elle connaît : elle joue au hockey sur gazon et au soccer de haut niveau depuis sa jeunesse, qu’elle a passée à Vancouver. En 2014, elle a même décroché une bourse à l’Université York grâce au hockey sur gazon et a fait partie de l’équipe pendant ses quatre ans d’études à la Schulich School of Business.

« Quand je suis arrivée à York comme boursière, je savais qu’on exigerait de moi que j’étudie à temps plein tout en participant à tous les matchs, déplacements, réunions et entraînements imposés aux membres de l’équipe. Comme je n’avais pas beaucoup de temps pour étudier, dès que j’en avais un peu, il fallait que j’en tire le maximum. »

UNE SITUATION INÉDITE

Pour Michelle Per, étudier pendant la crise de la COVID-19 a présenté des avantages et des inconvénients. « D’un côté, compte tenu des occasions limitées de voyages ou de sorties, j’ai pu étudier sans grandes sources de distraction. D’un autre côté, il aurait été plaisant d’avoir des choses à faire ou des rendez-vous à l’extérieur pour prendre des pauses. »

En raison de la pandémie, chaque candidat a fait l’examen dans sa propre chambre d’hôtel. Pour Michelle Per, l’expérience s’est avérée très positive. « J’ai vraiment aimé l’idée des chambres d’hôtel. Le calme régnait, sans le bruit des claviers ou des papiers des autres candidats, ce qui m’a permis de me concentrer pleinement sur la tâche. »

UN SOUTIEN ESSENTIEL

Au-delà d’une préparation minutieuse, la famille et les amis de Michelle Per ont selon elle joué un rôle important dans sa réussite. « Ils se sont montrés très compréhensifs quand je ne pouvais pas participer à une activité, et ils m’ont toujours prêté une oreille attentive quand la peur d’échouer me causait du stress. »

Elle est aussi reconnaissante envers KPMG et tous ses collègues pour leur appui. « Le cabinet a mis à ma disposition des ressources documentaires supplémentaires et m’a accordé beaucoup de latitude quant à mon horaire de travail. »

Michelle Per ajoute qu’elle s’occupe actuellement de fiscalité américaine et que le cabinet l’a affectée à deux reprises à l’un des groupes nationaux de fiscalité pour lui faire acquérir davantage d’expérience. « Cette expérience m’a été très précieuse lors de l’épreuve de fiscalité de la deuxième journée de l’EFC. »

DE NOMBREUSES VOIES À EXPLORER

Bien que Michelle Per estime qu’il est trop tôt pour connaître la direction que prendra sa carrière, elle est d’ores et déjà satisfaite de son poste actuel. « Je suis amenée à travailler avec de grandes sociétés ouvertes et de petites sociétés fermées dans un large éventail de secteurs », explique-t-elle.

Michelle Per apprécie aussi le « grand-angle » qu’apporte le travail en cabinet. « Ce que j’adore dans un grand cabinet comme KPMG, c’est la souplesse et l’autonomie qui me sont offertes. Je peux choisir les secteurs dans lesquels je veux travailler et donner l’orientation que je veux à ma carrière. Chaque jour amène quelque chose de nouveau, et je suis très enthousiaste à l’idée de faire d’autres découvertes. »

LISTE DES LAURÉATS AU TABLEAU D’HONNEUR

Consultez la liste des lauréats figurant au Tableau d’honneur et découvrez comment trois candidats ont obtenu le meilleur résultat dans leurs régions respectives.