Dans le sens horaire, à partir d’en haut à gauche : Hina Bhimani, Jenn Delaney, Justin Pouliot et Stéfanie Lamoureux
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Des médaillés régionaux à l’EFC révèlent les secrets de leur réussite

Détermination, organisation et soutien de collègues et d’amis ont conduit trois aspirants CPA à s’illustrer à l’Examen final commun de mai 2023.

Dans le sens horaire, à partir d’en haut à gauche : Hina Bhimani, Jenn Delaney, Justin Pouliot et Stéfanie LamoureuxDans le sens horaire, à partir d’en haut à gauche : Hina Bhimani, Jenn Delaney, Justin Pouliot et Stéfanie Lamoureux (archives personnelles)

Réussir à l’Examen final commun (EFC) est une véritable prouesse qui exige beaucoup de préparation, de la persévérance et une compétence certaine. Nous tenons donc à féliciter les 1 571 candidates et candidats qui ont réussi à l’EFC de mai 2023 et les 16 personnes qui se sont hissées au Tableau d’honneur.

C’est Hina Bhimani, de Manuvie à Toronto, qui a obtenu le meilleur résultat au Canada. Cet exploit lui vaut la prestigieuse médaille d’or du Gouverneur général ainsi qu’un prix en argent de 5 000 $ remis par CPA Canada.

CPA Canada décerne aussi un prix de 2 500 $ aux personnes qui ont le mieux réussi dans chaque région.

Jenn Delaney, de Marco Group à St. John’s (T.-N.-L.), est la médaillée du Canada atlantique, Justin Pouliot, de JYSK Canada à Coquitlam (C.-B.), est le médaillé de l’Ouest, et Stéfanie Lamoureux, de Mazars à Montréal, est la médaillée du Québec.

Nous leur avons demandé de nous parler des secrets de leur réussite, de leurs sources de motivation et des difficultés qu’ils ont rencontrées en chemin vers l’agrément.

CPA CANADA : Que représente pour vous le fait d’avoir remporté une médaille d’or régionale?
Jenn Delaney (JD) : Je suis extrêmement honorée de représenter Terre-Neuve-et-Labrador et les provinces de l’Atlantique. J’ai travaillé fort tout au long du programme, et je ne réalise pas encore tout à fait que j’ai réussi à l’examen, avec d’aussi bonnes notes de surcroît. Pour moi, c’est la preuve que les efforts mènent à la réussite, et je suis immensément fière de ce que j’ai accompli.

Justin Pouliot (JP) : Je me sens extrêmement privilégié et honoré de faire partie des médaillés régionaux, compte tenu du grand nombre de candidats consciencieux et déterminés qui passaient l’examen.

Stéfanie Lamoureux (SL) : Ça couronne à merveille tous les efforts que j’ai consacrés à cette préparation. Au début du programme, je me mettais beaucoup de pression, je m’inquiétais de ce qui arriverait si ça n’allait pas bien et que je devais abandonner. J’ai alors décidé d’étudier encore plus fort, et ça a porté fruit. Être médaillée régionale me montre que je peux accomplir de grandes choses lorsque je m’y mets.

CPA CANADA : Comment avez-vous réagi quand vous avez appris la nouvelle?
JD : J’étais au travail quand l’École de gestion CPA Atlantique m’a appelée. Mon cœur a fait trois tours, je pensais qu’on m’appelait pour m’annoncer que j’avais échoué! Quand on m’a dit que j’avais réussi, je me suis mise à pleurer. Et j’ai pleuré encore plus quand on m’a dit que j’étais médaillée régionale! Je n’étais pas certaine que mon examen s’était bien passé, alors je n’en revenais pas. Je n’arrêtais pas de me dire que ça devait être une erreur. C’était surréaliste.

JP : Ce fut une grande surprise. Je rentrais d’une sortie de pêche quand mon patron m’a appelé pour me l’annoncer. D’abord, ça m’a déconcerté, parce que c’était environ une semaine avant la date d’annonce officielle. Une fois la surprise passée, je me suis senti très soulagé d’avoir réussi, puis débordant de fierté d’avoir obtenu les meilleurs résultats de l’Ouest.

SL : J’étais au restaurant avec la personne qui a étudié avec moi pendant tout le processus quand on a reçu nos résultats. On a d’abord vu qu’on avait réussi, et on n’a pas pu retenir nos cris de joie. Puis j’ai vu que je figurais au tableau d’honneur, et je suis restée sans voix. CPA Québec m’a ensuite appelée pour me dire que j’avais remporté la médaille régionale, et je n’y croyais tout simplement pas. J’avais confiance dans mes réponses, mais je ne m’attendais pas à ça. Que j’aie obtenu les meilleures notes, c’est ce qui me semble le plus incroyable, parce qu’il y avait beaucoup de personnes brillantes à cet examen.

CPA CANADA : Parlez-nous un peu de votre préparation à l’examen.
JD : Je suis très organisée, alors j’avais inscrit dans un agenda la durée de tous les exercices d’analyse de cas, en tenant compte de l’évaluation technique à faire entre les exercices, et j’approfondissais un sujet presque chaque jour. J’utilisais un tableau blanc pour détailler divers types de scénarios et structurer mes réponses. J’ai fait ça pour une douzaine de scénarios, et j’avais un modèle générique pour les différents types d’analyse quantitative. J’ai aussi suivi tous les webinaires précédant l’examen; j’en ai tiré toutes sortes d’informations utiles.

JP : J’ai la chance d’avoir un employeur compréhensif qui m’a encouragé à prendre congé tout le mois de mai pour me préparer à l’examen. Je me suis fait un horaire d’étude et je n’y ai pas dérogé. Je commençais à 9 h et finissais à 17 h, sept jours sur sept. Après mes journées d’étude, je m’assurais de voir ma famille et mes amis et de continuer à faire les choses que j’aime, comme jouer au hockey.

SL : J’ai suivi le programme de 12 mois à HEC Montréal, et ça m’a aidée à rester concentrée sur mes études. En plus de faire ce qui était exigé dans les cours, je prenais un jour ou deux, de temps à autre, pour retranscrire mes notes à la main afin de mieux les mémoriser. Je rencontrais aussi la personne avec qui j’ai étudié pendant tout le programme, et nous posions chacune des questions à l’autre pour tester nos connaissances. À l’approche de la date de l’EFC, nous le faisions de trois à quatre fois par semaine, en nous concentrant sur ce que nous ne comprenions pas parfaitement ou sur les fondements de certains concepts.

CPA CANADA : Quels conseils donneriez-vous à celles et ceux qui se préparent à l’EFC?
JD : Faites autant d’exercices d’analyse de cas que vous le pouvez. Suivez les webinaires, en direct ou en différé; ils fournissent des informations précieuses pour la préparation à l’examen. Faites au moins une simulation de l’EFC. Ainsi, vous saurez à quel moment la fatigue ou la faim vous gagnera, et vous ferez une meilleure gestion de votre temps pendant le véritable examen. Quand vous vous exercez, respectez les contraintes de temps et habituez-vous à regarder l’heure régulièrement pour ne pas prendre de retard. Enregistrez souvent votre travail.

JP : Au début de votre préparation à l’EFC, vous devriez déjà savoir quelles méthodes d’étude fonctionnent pour vous. Tenez-vous-en à celles qui vous ont bien servi jusque-là. J’ai commencé à recréer les conditions de l’examen environ deux semaines avant l’EFC; ainsi, le jour venu, je me suis trouvé très à l’aise dans l’environnement de l’examen.

SL : Persévérez dans l’étude et assurez-vous d’avoir vu et compris tous les concepts. Prenez des pauses et accordez-vous du temps pour vous détendre. Par-dessus tout, ayez confiance en vos moyens. Si vous avez fait tout ce qui était attendu de vous jusqu’à l’examen, vous réussirez.

CPA CANADA : En quoi le programme CPA vous a-t-il aidé(e) à développer vos habiletés et compétences professionnelles?
JD : Le programme m’a vraiment outillée pour appréhender les situations complexes d’une manière équilibrée. Appliquer l’Approche CPA pour évaluer une situation, intégrer les données d’un cas et reconnaître ce qui déborde le cadre de mon expertise fait de moi une meilleure leader et une meilleure employée.

JP : En plus de m’inculquer des connaissances techniques, le programme CPA m’a aidé à renforcer mes compétences en gestion du temps. Je me sens ainsi mieux préparé à gérer des situations stressantes ou difficiles au travail.

SL : Ça m’a fait prendre du recul et voir la vue d’ensemble. Au baccalauréat, tout était très technique. Le programme CPA m’a permis d’analyser beaucoup mieux les entreprises et d’en acquérir une compréhension ancrée dans le réel. Cette nouvelle optique m’a apporté l’éclairage dont j’avais besoin pour porter ma pratique au niveau supérieur et exceller dans la profession.

CPA CANADA : Avez-vous fait face à des difficultés dans vos efforts pour devenir CPA?
JD : En tant qu’étudiante adulte sans diplôme universitaire, j’ai été admise au programme CPA sur la base de mon expérience. Ce fut un défi pour moi, parce que je n’avais pas la même formation de base que les autres étudiants. J’ai eu à consacrer plus de temps qu’eux pour assimiler les aspects techniques. En revanche, mon expérience me permettait de faire facilement les liens entre la matière et des situations concrètes.

JP : Je n’ai pas eu à surmonter d’obstacles en particulier, mais comme à peu près tout le monde qui se prépare à l’EFC, j’ai eu mes hauts et mes bas. Pour certaines études de cas, tout va comme sur des roulettes, mais pour d’autres, pas du tout. Il est important de ne pas s’emballer ni se décourager outre mesure quand ça arrive. Il faut simplement s’en tenir à son plan et continuer d’avancer.

SL : Mon plus grand défi est toujours de me prouver que les buts que je me fixe sont à ma portée. C’est ce qui a été le plus difficile pour moi. À la première session, je n’étais pas certaine d’avoir ce qu’il fallait pour réussir à cet examen. Mais j’ai fait les efforts nécessaires. J’ai étudié. J’ai fait d’innombrables exercices d’analyse de cas; j’obtenais de très mauvais résultats pour certains, et de très bons pour d’autres. En travaillant fort et en persévérant, j’ai réussi à surmonter mon manque de confiance en moi.

CPA CANADA : Quels sont vos objectifs professionnels en tant que CPA?
JD : J’adore travailler avec des entreprises profondément enracinées dans le Canada atlantique. J’espère continuer de cheminer dans mes fonctions au sein de Marco Group. Marco est déjà la plus grande entreprise de construction du Canada atlantique et, à mesure qu’elle prendra de l’expansion, son équipe comptable devra aussi continuer de croître. J’espère rester partie intégrante de cette croissance et de l’apport de Marco à la région.

JP : Je compte continuer d’apprendre et de me perfectionner le plus possible, jour après jour. J’ai la chance d’être entouré de nombreux mentors chevronnés. Avec le temps, j’aimerais progresser jusqu’à un poste de chef des services financiers, diriger des équipes et mentorer des collègues, comme d’autres l’ont fait pour moi.

SL : J’ai l’intention de finir mon stage de 24 mois avant de commencer à me projeter plus loin dans l’avenir. Dans la vie, j’ai toujours avancé un pas à la fois, et ça semble bien fonctionner pour moi. Il y a bien des choses que j’aimerais explorer plus tard. Pour le moment, je travaille en audit et je m’y plais beaucoup. J’aimerais peut-être faire un jour de la comptabilité de gestion. Bien sûr, mon plus grand rêve serait de devenir chef des services financiers. Je sais que, si je crois en moi et que je noue de bons contacts, c’est un rêve réalisable.

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Consultez la liste complète des candidates et candidats inscrits au Tableau d’honneur. Découvrez aussi comment la lauréate de la médaille d’or du Gouverneur général s’est hissée au premier rang au pays.