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Collage des lauréats régionaux CFE de septembre 2023
Comptabilité
La profession

Réussir à l’EFC : les conseils des récents médaillés

De l’étude individuelle aux séances de groupe, un bon équilibre entre le travail et les loisirs a aidé ces lauréats à se classer au premier rang dans leur région.

Réussir à l’Examen final commun (EFC) relève de l’exploit. Pour y arriver, diligence et détermination sont indispensables. Les 4 178 candidates et candidats qui ont eu raison de l’EFC de septembre 2023 méritent des éloges, en particulier les 53 qui se sont hissés au tableau d’honneur.

Megan Evans, de MNP, à Prince Albert (Saskatchewan), a remporté la prestigieuse médaille d’or du Gouverneur général et un prix de 5 000 $ remis par CPA Canada pour le meilleur résultat au pays à l’EFC de septembre 2023.

CPA Canada a également remis un prix de 2 500 $ aux récipiendaires d’une médaille d’or régionale.

Naomie Chauvin, d’Ernst et Young, à Trois-Rivières, a obtenu le meilleur résultat au Québec; Rebecca Lee, de Deloitte, à Toronto, a obtenu le meilleur résultat en Ontario; et Keith Ablao, de Grant Thornton, à Moncton, a obtenu le meilleur résultat dans les provinces de l’Atlantique.

CPA Canada s’est entretenue avec les trois médaillés régionaux pour discuter stratégies et défis dans leur parcours vers l’obtention du titre de CPA.

CPA CANADA : COMMENT VOUS ÊTES-VOUS SENTIS APRÈS AVOIR APPRIS QUE VOUS AVIEZ GAGNÉ LA MÉDAILLE D’OR RÉGIONALE?

Naomie Chauvin (NC) : Je ne m’y attendais pas du tout. C’est vraiment un honneur, une belle reconnaissance pour le travail que j’ai eu à accomplir au cours de mes études. C’est une haute distinction, et j’en suis vraiment fière.

Rebecca Lee (RL) : En toute honnêteté, j’en suis encore stupéfaite! C’est un grand honneur, mais pour l’instant, je savoure le bonheur de célébrer enfin avec mes proches et avec les collègues qui, comme moi, ont réussi à l’examen.

Keith Ablao (KA) : Non seulement c’est une réalisation personnelle incroyable, mais c’est aussi un honneur de représenter le Nouveau-Brunswick et les provinces de l’Atlantique. Cette récompense me montre que la diligence peut mener à la réussite et à des résultats significatifs. Elle m’incite à viser l’excellence et à mettre la barre encore plus haut.

CPA CANADA : COMMENT AVEZ-VOUS RÉAGI EN APPRENANT LA NOUVELLE?

NC : Quand j’ai consulté les résultats avec deux amis qui travaillent au même cabinet que moi, je n’en croyais pas mes yeux. Le simple fait d’avoir réussi était déjà tout un exploit! Par la suite, j’ai reçu un appel de l’Ordre des CPA du Québec m’annonçant que j’avais décroché la première place au Québec. J’ai sauté de joie et suis tombée dans les bras de mes amis. C’était un beau moment plein d’émotion.

RL : J’étais au bureau lorsque j’ai reçu l’appel de l’un des associés du cabinet. Quand il m’a annoncé la nouvelle, j’étais ébahie. J’en tremblais, je pleurais de joie – et de soulagement : après tant d’inquiétudes, je pouvais enfin souffler.

KA : J’étais au travail quand j’ai reçu l’appel de l’École de gestion CPA Atlantique. J’ai été médusé d’apprendre que j’avais remporté la médaille régionale, et j’ai ressenti un immense sentiment d’accomplissement.

CPA CANADA : PARLEZ-NOUS UN PEU DE VOTRE PROCESSUS D’ÉTUDE.

NC : L’université nous prépare vraiment bien, alors j’avais décidé de ne pas étudier les soirs et les fins de semaine pour pouvoir me changer les idées. Je me suis essentiellement limitée aux heures de cours. J’ai tenté de diversifier ma méthode d’étude en étudiant par exemple avec des amis, ce qui m’a permis d’échanger sur des sujets plus complexes, mais comme je suis facilement distraite en général, j’ai davantage étudié de mon côté, étape par étape.

RL : Mon programme de maîtrise en comptabilité, qui a commencé en janvier, m’a permis de développer des compétences techniques de base et des habiletés en rédaction de réponses aux analyses de cas. Pendant les deux mois précédant l’examen, j’ai étudié en groupe, avec trois amis. Ensemble, nous avons suivi un calendrier, rédigé des réponses aux études de cas et révisé les connaissances techniques.

KA : J’ai pris huit semaines de congé pour me concentrer entièrement sur l’EFC. Mon employeur m’a inscrit au programme de Densmore, un élément central dans la réussite de ma préparation. J’ai suivi un plan d’études rigoureux et structuré qui comprenait une révision technique, les études de cas du module de synthèse 2 et de Densmore, et des webinaires pour améliorer ma stratégie. J’ai collaboré avec un ami pour la correction des études de cas, ainsi, chacun a pu évaluer les réponses de l’autre. Et aussi, je me suis efforcé de maintenir un équilibre entre les études et ma vie personnelle en me réservant des moments en famille et avec mes amis.

CPA CANADA : QUELS CONSEILS DONNER À CEUX ET CELLES QUI SE PRÉPARENT À L’EFC?

NC : Au début, l’EFC me semblait si loin et si difficile! Il semblait y avoir tant de choses à devoir connaître. Mais une fois rendu à l’examen, on réalise que, même si on ne se sent jamais réellement prêt, on a énormément cheminé. Il faut connaître sa technique d’étude et trouver son équilibre, mais il faut aussi faire confiance à son jugement, qui est meilleur qu’on ne le pense.

RL : D’abord, je recommande de trouver la méthode qui leur convient le mieux, indépendamment de celles de leurs pairs. Pour ma part, j’avais la manie d’écrire à la main les notes de récapitulation pour mieux les retenir. Ensuite, je recommande de corriger l’exercice d’analyse de cas de quelqu’un d’autre. Lire la solution de l’exercice procure un point de vue différent, propice aux discussions. De plus, faire des exercices à deux contribue au renforcement des compétences de chaque personne.

KA : Pour une bonne préparation à l’examen, je recommande de maximiser le temps passé à rédiger des réponses à des études de cas. Dans le plan d’étude, c’est une bonne idée de déterminer les méthodes qui fonctionnent le mieux pour soi. Je conseille en outre de trouver une ou un partenaire d’étude, dont les compétences sont de préférence différentes des siennes, pour favoriser l’apprentissage mutuel et la responsabilisation. Enfin, il faut garder confiance en ses capacités. Les étapes franchies pour en arriver là démontrent une aptitude à venir à bout de la dernière ligne droite.

CPA CANADA : D’OÙ VOUS EST VENUE L’ENVIE DE DEVENIR CPA?

NC : Elle m’est venue par hasard. J’étudiais en soins infirmiers depuis un an et demi quand j’ai suivi un cours optionnel de comptabilité. Il fallait faire appel à notre esprit analytique et à notre jugement, et nous y avons abordé la prise de décision et la résolution de problème. J’ai compris que la profession comptable était loin de n’être qu’une affaire de chiffres et j’ai adoré. Au point de me réorienter.

RL : Mon père possède le titre de CA. Quand j’ai manifesté mon intérêt pour des études dans le domaine des affaires, il m’a encouragée à me spécialiser en comptabilité.

KA : Ma décision d’obtenir le titre de CPA a été motivée par les nombreuses occasions professionnelles que ce titre fournit. Je savais hors de tout doute que ce processus m’aiderait à démontrer mon savoir-faire et m’offrirait de nouvelles perspectives de carrière. Le titre de CPA est respecté partout dans le monde et pourrait même me donner la possibilité de voyager et de travailler à l’étranger.

CPA CANADA : EN QUOI LE PROGRAMME CPA VOUS A-T-IL AIDÉ(E) À DÉVELOPPER VOS HABILETÉS ET COMPÉTENCES PROFESSIONNELLES?

NC : Le programme est varié. On y approfondit des compétences aussi bien en comptabilité financière, en management qu’en certification, ce qui incite à utiliser notre jugement, à puiser dans chacune des aptitudes acquises pour pouvoir effectuer notre travail. Il m’a aussi beaucoup appris à mieux réfléchir seule, mais aussi en équipe, ainsi qu’à m’adapter aux méthodes de travail des autres.

RL : J’estime que le processus tout entier m’a permis de renforcer mes connaissances techniques dans des domaines qui se situent hors de mon cheminement de carrière actuel. J’en ressors bien outillée pour devenir une professionnelle accomplie.

KA : Le programme CPA a beaucoup contribué à ma croissance professionnelle. Il m’a permis de gagner en discernement, et j’y ai appris à considérer diverses situations avec une plus grande objectivité. J’ai acquis une foule de connaissances techniques grâce auxquelles je pourrai offrir un service exemplaire à mes clients et à mon employeur. En fait, le programme m’a aidé à comprendre les incidences éthiques liées à certaines décisions et à adopter une approche intègre et objective adaptée.

CPA CANADA : QU’AVEZ-VOUS APPRIS OU DÉCOUVERT SUR VOUS-MÊME DANS VOS EFFORTS POUR DEVENIR CPA?

NC : J’ai découvert que j’étais persévérante, surtout qu’une partie de mes études s’est faite en ligne à cause de la COVID. Pour moi, c’était difficile parce que j’apprends mieux quand je suis en classe avec un professeur. J’ai également réalisé que j’étais plus curieuse que je ne le pensais et que j’aime beaucoup relever des défis.

RL : Je crois que mon propre potentiel m’a surprise. Je me suis prouvée à moi-même qu’en y mettant les efforts, je peux accomplir des choses extraordinaires.

KA : J’ai appris des leçons utiles sur mes forces et mes aptitudes. J’ai découvert en moi une résilience qui m’a permis de persévérer malgré les difficultés et de garder le cap sur mes objectifs. Ma foi en ma capacité d’atteindre les buts que je me fixe est devenue un moteur derrière la réalisation de mes aspirations professionnelles et personnelles.

CPA CANADA : AVEZ-VOUS FAIT FACE À DES DIFFICULTÉS DANS VOS EFFORTS POUR DEVENIR CPA?

NC : Le plus difficile au départ a été de sentir que j’étais à ma place et que j’avais bien fait de réorienter ma carrière. Puisque j’avais pris la décision d’effectuer mon changement de programme après n’avoir suivi qu’un seul cours de comptabilité, je n’étais pas certaine que la profession était réellement pour moi, surtout dans les débuts, alors que les cours sont très généraux.

RL : Je dirais qu’il m’a fallu un certain temps pour admettre que je pouvais faire des erreurs. Mais après avoir accepté cette idée, c’est devenu beaucoup plus facile d’en tirer des leçons et de demander l’aide de mes amis pour surmonter mes lacunes.

KA : Mon principal défi a été de trouver un équilibre entre mes engagements professionnels et les efforts soutenus qu’imposent les études pour l’EFC. Respecter un horaire strict d’études tout en occupant un emploi à temps plein exige une gestion rigoureuse du temps et des priorités. Il faut établir un plan d’études structuré, se fixer des objectifs réalistes et ne pas perdre de vue le but ultime qui motive ce travail acharné. Une attitude résiliente aide aussi à surmonter les obstacles. Enfin, il est très important d’adapter les stratégies d’étude en fonction des commentaires reçus et des leçons tirées durant les phases plus difficiles.

CPA CANADA : QUELS SONT VOS OBJECTIFS PROFESSIONNELS EN TANT QUE CPA?

NC : Je travaille présentement en certification chez EY, au bureau de Québec. Je suis actuellement satisfaite des opportunités que m’offre mon cabinet, mais je sais qu’il y a une multitude de possibilités pour l’avenir. Pour la suite des choses, je ne sais trop, mais l’audit dans le secteur public m’intéresse.

RL : Je n’ai pas encore de grands projets; j’aime mon travail actuel d’analyste en fiscalité. J’y accomplis de nombreuses tâches différentes qui m’aident à progresser. En tant que membre de notre équipe des technologies fiscales, je participe à des projets passionnants qui ajoutent de la diversité à mes activités quotidiennes. Pour l’instant, mon projet est d’apprendre le plus de choses possible pendant que j’occupe ce poste.

KA : J’aimerais entamer le processus pour obtenir le titre américain de CPA en vertu d’un accord de réciprocité. Je travaille actuellement en fiscalité transfrontalière, et je crois qu’avec ce titre, je serais plus à même d’offrir une valeur ajoutée pour les clients canadiens qui cherchent à étendre leurs activités aux États-Unis. Je continuerai d’apprendre tous les jours et j’ai hâte de pouvoir profiter des débouchés que m’ouvrira ce deuxième titre.

CONSULTEZ LE TABLEAU D’HONNEUR

Voyez la liste complète des candidates et des candidats qui figurent au Tableau d’honneur de l’EFC de septembre 2023. Ou encore, apprenez-en plus sur la lauréate de la médaille d’or du Gouverneur général.

De gauche à droite : Rebecca Lee, Keith Ablao et Naomie Chauvin (images fournies)