Une illustration d’un code binaire contenant des données
Données et technologies

Les CPA ont les compétences nécessaires pour assurer une gouvernance des données efficace

Pas de données de qualité sans gouvernance appropriée. Et les CPA sont parfaitement bien placés pour assumer la gestion de toutes ces informations.

Si les flux de trésorerie sont la pierre angulaire de l’entreprise, les données en constituent le réseau neuronal : elles transmettent une information vitale à chacun de ses maillons. Données de qualité rime avec perspectives positives et résultats supérieurs. Pouvoir leur faire confiance est essentiel.  

Selon une enquête de BlackLine, fournisseur américain de solutions comptables, 42 % des chefs d’entreprise reconnaissent ne pas faire entièrement confiance aux données financières de leur organisation. De plus, 31 % des personnes interrogées jugent que les sources de données sont trop nombreuses pour pouvoir confirmer la véracité de toute l’information. 

Pour Melissa Robertson, directrice de projets, Intégrité des données et certification au sein de la division Recherche, orientation et soutien de CPA Canada, savoir gérer toutes ces données s’avère crucial. « Des données médiocres donneront un système d’IA médiocre. Avant même de savoir ce que l’on va faire des données, il faut s’interroger sur leur gouvernance. » 

Les conséquences de cette méfiance envers l’exactitude des données pèsent lourd, notamment pour les CPA. Ainsi il importe, pour les CPA, non seulement de maîtriser les pratiques comptables traditionnelles, mais aussi d’ajouter une nouvelle corde à leur arc : la gouvernance des données. « Des données financières erronées entraînent toutes sortes de risques. Pour empêcher ces risques de se matérialiser, il faut en comprendre la nature et les contrôles en place », affirme Melissa Robertson. Cette intégration devient incontournable si l’on veut résoudre les problèmes d’exactitude des données, en gérer les diverses sources et, en définitive, améliorer la fiabilité des informations financières. 

Secteur bancaire ou manufacturier, vente au détail : de gros acteurs ont récemment implanté des programmes de gouvernance de leurs données. Ces programmes sont conçus pour améliorer les pratiques et la sécurité de gestion des données. Certains se confondent avec l’infrastructure informatique de l’entreprise. Disons-le, toutefois, les règles de base de la gouvernance des données ne sont pas si compliquées. Nul besoin d’avoir un diplôme en informatique en poche. CPA Canada est consciente de l’évolution de ce paysage. À cette fin, l’organisation a concocté un guide pratique pour aider les CPA de niveau intermédiaire et supérieur à naviguer sur ce terrain complexe : Mise en œuvre d’un programme de gouvernance des données – Quatre étapes pour tirer le maximum des actifs de données de votre organisation

L’objectif? Expliquer aux CPA « les ressorts d’un bon programme de gouvernance des données de manière accessible, dans des termes faciles à comprendre, poursuit Melissa Robertson. Personnes concernées, processus, technologies : il s’agit d’une bonne base pour permettre aux CPA de lancer leur propre programme. » Ainsi le guide propose-t-il une nouvelle vision des données comme actif. Contrairement aux actifs physiques ou même aux immobilisations incorporelles, les données proviennent de différentes sources, connaissent une croissance rapide et se dispersent dans les organisations. Pour restaurer la confiance, il faut traiter les données comme un actif distinct, propose CPA Canada. 

À elles seules, les solutions technologiques ne suffisent pas. Il importe de favoriser l’implantation d’une culture de gouvernance des données dans l’entreprise. « Les CPA exercent déjà des fonctions de gouvernance. Ils savent comment l’entreprise doit fonctionner, comment mettre des programmes en œuvre. Ils maîtrisent les concepts d’exhaustivité et d’exactitude en relation avec celui d’intégrité, notions qui recoupent le rôle du CPA dans l’entreprise. » Des programmes de formation et des protocoles clairs de gestion des données permettront de sensibiliser le personnel au caractère crucial de l’exactitude des données. La création d’une équipe chargée de la gouvernance des données peut également jouer un rôle déterminant dans la résolution des problèmes associés à l’exactitude des données. Centraliser ces efforts sous la houlette d’un CPA permettra aux organisations de jeter les bases d’une solide gouvernance des données et, ainsi, de faire circuler des données exactes et fiables à tous les niveaux de leurs activités. 

Pour Melissa Robertson, le déclin de la confiance dans l’exactitude des données devient un problème critique auquel les organisations et les CPA doivent remédier. En cette ère de prolifération des données et en l’absence de lignes directrices établies, un programme et une équipe de gouvernance des données amélioreront l’exactitude des données financières et favoriseront la réussite de l’entreprise à long terme.

Légende : La profession de CPA est la mieux placée pour assurer la qualité des informations financières dans le monde d’aujourd’hui. (Getty Images)